Comment densifier les relations économiques et les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Canada ? C’est l’objet de la rencontre annuelle du Conseil de développement Canada-Algérie (CDCA) qui a réuni ses membres, mardi, à Montréal. L’événement, qui se voulait un moment de réseautage et d’échanges, a été rehaussé par la participation des ambassadeurs des deux pays, Hocine Meghar, ambassadeur d’Algérie à Ottawa, et Patricia McCullagh, ambassadrice du Canada à Alger, ainsi qu’Abdelghani Chariaf, consul général d’Algérie à Montréal. Lors de sa prise de parole, M. Meghar a mis en avant les potentialités de l’Algérie en matière d’investissement qu’il s’agira de valoriser. “Le potentiel qui s’offre aux entrepreneurs est énorme et à portée de main”, a-t-il, d’emblée, affirmé. Le diplomate algérien, qui a évoqué les ressources énergétiques du pays, a soutenu que le marché intérieur est immense. Ce qui, selon lui, demande des investissements, notamment étrangers. L’Algérie a mis le cap sur la diversification de son économie comme réponse aux exigences de la mondialisation, a fait observer Hocine Meghar. Revenant sur les facilités pour attirer les investissements étrangers, l’intervenant a indiqué que tous les secteurs d’activité sont ouverts à l’investissement. Pour étayer son propos, l’ambassadeur croit savoir que la création d’entreprise en ligne “serait possible”. Pour sa part, Mme McCullagh a salué le dynamisme des relations économiques basées, selon elle, sur le partage de connaissances et le transfert du savoir-faire. La diplomate canadienne a plaidé pour “développer davantage les échanges et les relations économiques”. Elle a orienté les hommes d’affaires à se rapprocher du service des délégués commerciaux du Canada. Le SDC a été fondé en 1884 par la Fédération du Canada pour stimuler les échanges commerciaux avec ses partenaires étrangers. Le président du CDCA, Mustapha Ouyed, a exhorté les présents à travailler ensemble, en réseau, pour “aller plus loin et plus vite”, selon son expression. M. Ouyed a fait état de l’installation de deux comités sectoriels. Le premier concerne le secteur agro-industriel et sera présidé par Yahia Aïssa. “Au moins quatre opérateurs sont partants pour pénétrer le marché canadien en participant à une semaine de dégustation algérienne au Canada”, a mentionné M. Ouyed. L’occasion pour les opérateurs algériens de faire connaître, outre-Atlantique, les produits du terroir, tels que les fromages, l’huile d’olive, les dattes, la charcuterie, etc. Le second comité, que présidera Rachid Bayou, sera dédié au secteur minier. Après une rencontre avec le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, le président du CDCA a annoncé une mission prochaine pour explorer les potentialités d’investissement dans le secteur minier. La rencontre du CDCA a coïncidé avec l’ouverture de la saison estivale. À cette occasion, Air Algérie a lancé son programme estival avec 8 vols hebdomadaires, alors que la compagnie aérienne canadienne a amorcé son retour dans le ciel algérien avec une fréquence de 4 vols par semaine durant tout l’été. Ce renforcement de la liaison aérienne entre Alger et Montréal peut constituer un atout, notamment pour le fret, a reconnu le président du Conseil de développement Canada-Algérie. Le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et le Canada n’a pas dépassé 1,5 milliard de dollars en 2017. De Montréal : Yahia arkat

Source: Le quotidien algérien Liberté